Dans la ville, il y a des immeubles, des entreprises, des commerces, des routes, des voitures, des arbres... et cet homme du XXesiècle - la fresque d'Edouard Pignon face au pont d'Argenteuil - toujours seul. Kambach, fort de son imaginaire, arrange un mariage improbable en lui donnant pour compagne la femme du XXIe siècle. L'histoire tragique d'Héloise et Abélard n'est pas sans effet dans la démarche artistique de Kambach et dans sa vision du monde moderne. Pour pallier la solitude, peut-être la sienne, il s'invente une femme idéale, une femme aux multiples facettes qui pourraient répondre à toutes les attentes de l'homme. L'oeuvre toute en courbes symbolise la femme qui se meut inlassablement à travers le temps et l'espace, elle aussi peut-être en quête de sa moitié. J'imagine déjà le regard de l'homme du XXe siècle se tourner vers la femme du XXIe siècle et lui faire un clin d'oeil malicieux.
Les volutes colorés évoquent les rondeurs féminines et des promesses contenues.
Que comprendre dans cet imbroglio de lignes ?
La foule existe et le revendique hautement.
Frank tient son rôle d'expert des formes.
Un air rétro en sépia et les lignes sont encore plus lisibles.
Du mouvement, de la couleur, et les sens s'échauffent.
Tâm ajoute sa touche, le rouge flambe et les immeubles s'embrasent.
Nous sommes sauvés, un gardien du feu passait par là...
Au coeur de son oeuvre, il y a l'artiste. Là, il est dans son élément.
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