mardi 21 décembre 2010

Les réfugiés environnementaux. Le Songe

Le travail commence par le début mais ne s'achève pas forcément par la fin. Dernière pièce de l'hôtel de Mézières, Le Songe représente l'ultime étape du réfugié environnemental. C'est ici qu'il devra prendre sa décision : arrêter sa route ou la continuer. Une autre issue est possible ; le rêve lui permettra-t-il de s'échapper de cette tourmente ?
Parce que la vie n'a plus de sens pour ces populations déplacées et que la roue tourne toujours, Kambach, nomade de cette exposition, erre dans les pièces et s'autorise à créer la fin du spectacle.
L'univers onirique des aquarelles nous emporte dans un conte des milles et une nuits.
 
 Tout comme les miniatures persanes qu'il réalisait autrefois, Kambach dessine à l'encre de Chine les aquarelles du songe.
 Une fois mise en couleurs, la magie s'installe.
 Le soleil m'attire dans cette nuit ou brille la lune. Je rêve enfin.

lundi 20 décembre 2010

Les réfugiés environnementaux. Le Désert

Une fois séparés de leur terre nourricière, les hommes et femmes déracinés devront traverser des contrées parfois désolées ou plus rien ne pousse. La partie du désert figure la cristallisation des sociétés de consommation qui auront tant usé et abusé des ressources qu'il ne restera rien. Passage obligé du réfugié ; il n'a pas le choix, il faut avancer...


 Les réfugiés prennent forme dans l'univers lugubre de Kambach.

 Ils sont quatre et semblent s'amuser. L'exil est pourtant proche.
 Un mammouth, disparu lui aussi par le fait du réchauffement climatique.
Un des tableaux présenté dans le désert.
© CLafosse

Voyage en Iran

Au cours de son périple de Téhéran à la mer Caspienne, Kambach  a réalisé des aquarelles qui seront visibles à l'hôtel de Mézières  à Eaubonne, en mai 2011. Assemblées ici, elles font l'objet d'une exposition en avant-première dans son atelier.


 "La Terre qui nous a nourris jusqu'à présent est devenue aride,
mon coeur aussi." Ce pourrait être une parole de réfugié...


© CLafosse

mercredi 10 novembre 2010

Les réfugiés environnementaux. La Rotonde

La Rotonde de l’entrée (A) est le premier espace de l'exposition. C'est ici que tout commence, l'exil.
La nécessité de quitter leur terre nourricière, l'angoisse de l'inconnu, le temps qui presse... L''inquiétude ou l'effroi se lisent sur les visages des réfugiés environnementaux.
Série de quatre tableaux (assemblage de portraits, encre sur papier)

Hommes et femmes, tous ensemble vers un monde meilleur.

 Où vont-ils ?

Tout quitter, pour aller où ?

Certains se rendent à peine compte de ce qui leur arrive. Bienheureux les simples d'esprit...

Qu'y a-t-il là-bas, de l'autre côté de la rivière ?
Il paraît que les arbres sont si grands qu'on peut habiter dedans, et la terre est si fertile que les plantes poussent toutes seules.
Et si c'était vrai ?
© CLafosse

dimanche 12 septembre 2010

Le jour du dépassement. Le Vide

Mise en espace et installation sonore pour les Amis de la Terre au forum des associations à Argenteuil les 11 et 12 septembre 2010. Le Vide, l'avenir fait déjà partie du passé...

Une fois que les hommes auront usé la Terre à force d'engrais et de pesticides, elle sera devenue stérile. Cendres et poussières, matières inertes auront remplacé la vie. Kambach a mis en scène sa propre vision du Jour du dépassement en réalisant, toujours en référence à son concept du Cube, la mise en espace du stand des Amis de la Terre du Val d'Oise.

Explications : dans la forme cubique, Kambach a imaginé un labyrinthe de tissu noir, un sol entièrement recouvert  d'herbe, des textes philosophiques persans accrochés sur les parois, une bande sonore réalisée autour des quatre éléments (création de Jeanne Delplancq) ainsi qu'une sculpture de Bruno Huret.
Rien de plus, le Jour du dépassement c'est la prise de conscience de la surconsommation, c'est l'approche du vide.
© CLafosse


mardi 17 août 2010

Côté jardin. Le Théâtre

Côté jardin, les personnages au regard orienté vers la scène semblent inviter le visiteur à s'accorder une pause.
L'été et le soleil ont une influence, même sur les artistes. Kambach a trouvé la technique qui convenait à l'expression de son oeuvre. Techniques mixtes utilisées : enduit, aquarelle, encre, peinture à l'huile... La touche finale étant la pose d'un cadre sur la toile ; le cadre détourné de sa fonction initiale fait partie du tableau et révèle ainsi l'atmosphère du corpus théâtral.

 
Les portraits côté jardin sur les cimaises à l'atelier

 "Le soleil" est devenu "Le théâtre" 

Les masques
Où comment fixer les âmes errantes...

Les masques, détail
Le chat noir incarne aussi bien les tendances bénéfiques que maléfiques. C'est sous de bons augures qu'il est ici présent.
 Ambiance théâtrale pour une réfugiée climatique

© CLafosse

Théâtre côté cour, les portraits

Sur le parcours des réfugiés climatiques, le théâtre est l'antichambre du labyrinthe où l'on retrouve le Cube. Côté jardin, les portraits colorés regardent en direction de la scène. Côté cour, les personnages au regard déjà lointain, semblent ignorer les spectateurs. Dans le théâtre du monde, ils accompagnent cependant les réfugiés sur la route qui les mènera au Paradis ; le spectateur deviendra alors acteur de sa vie.

Croquis d'un personnage mystérieux

 Croquis d'un portrait féminin

 Croquis, étude de l'oeil

Une femme

 Trois personnages, bientôt au théâtre
© CLafosse



mardi 13 juillet 2010

Les réfugiés environnementaux Le Théâtre

Identifié au "plein" en référence à la surpopulation dans un territoire donné, Le Théâtre (croquis C) est composé d'une scène et d'une série de tableaux où figurent des portraits dont les visages sont tournés vers la scène.

Etude au sol de la disposition des portraits tels qu'ils seront accrochés sur les murs de la salle du théâtre à l'hôtel de Mézières à Eaubonne

Etude d'un portrait masculin

Les tableaux se transforment jour après jour sous les pinceaux du peintre. D'une esquisse, d'une aquarelle, naît une peinture à l'huile qui, elle-même, évoluera jusqu'au dernier instant.
En images, l'évolution de quelques œuvres.

Le Soleil

Détail

La création crée parfois des tourments et l'artiste se perd en de terribles interrogations. Une force intérieure (ou la force de l'art) lui dicte de tout détruire pour tout recommencer...

Artiste en colère, tableaux à terre

 
Le pendu 

La création doit reprendre...
 La Roue

  Détail 

  Le Pendu

Détail 

Ces tableaux évolueront encore, peut-être ne ressembleront-ils plus à ceux qu'ils sont aujourd'hui : magie de l'art.
© CLafosse

lundi 12 juillet 2010

Le jour du dépassement

Le Jour du dépassement correspond au moment où l'humanité a consommé les ressources que la nature peut produire en un an. Les habitants de la Terre commencent à empiéter sur les ressources de l'année suivante et donc des générations futures. En 2010, ce jour est prévu à la mi septembre.
Présents au Forum des associations d'Argenteuil les 11 et 12 septembre prochains, les Amis de la Terre du Val d'Oise ont demandé à Kambach, artiste engagé, de mettre en scène leur stand. Le Malheur de l'Afrik, un des tableaux du Cube, figurera notamment en toile de fond. Et pour rappeler l'urgence d'agir vite, Kambach a imaginé une performance autour de cette date clé.

jeudi 17 juin 2010

Les réfugiés environnementaux - Eaubonne, mai 2011

Au printemps 2011, Kambach investira l'espace de l'hôtel Mézières à Eaubonne. Son projet est de réaliser un travail autour de la thématique des réfugiés environnementaux. L'association Les Amis de la Terre ainsi que l'Institut international Charles Perrault sont partenaires de cette exposition. 

L’environnement désigne un ensemble de préoccupations montantes autour de la dégradation des écosystèmes, de la biodiversité, du réchauffement climatique, des migrations d’espèces, de l’érosion des sols, qui a des conséquences inéluctables pour l’homme. 
Cette nouvelle perception modifie l’imaginaire et l’histoire qui relient l’homme à la nature. Celui-ci prend aujourd’hui conscience de tout ce qui est lié à l’environnement : ses modes de vie, ses représentations culturelles, ses habitudes de consommation. Il découvre également que l’environnement, au sens "écosystème", a sa logique propre, ses principes spécifiques, ses capacités de défense et de réaction.
L’environnement est un vaste écosystème, mais aussi une nouvelle manière d’appréhender le monde et nos interactions avec celui-ci. L’un comme l’autre, la biosphère ou la manière dont nous nous y projetons, sont aujourd’hui en mutation. Ces problématiques se démocratisent trop souvent via des discours normatifs ou alarmistes. Or le changement passe aussi par la sensibilisation du public donnant à l’expression artistique toute sa nécessité.

Kambach, artiste contemporain s’inscrivant dans ce changement, nous propose sa propre vision des grands enjeux environnementaux et sociétaux visible à l’hôtel Mézières. Son travail est axé sur les réfugiés climatiques. 
Les réfugiés climatiques ou environnementaux sont des personnes contraintes de se déplacer du fait de modifications climatiques (éventuelle montée de l'océan provoquée par le réchauffement climatique, avancée d'un désert, assèchement d'un lac) ou biogéographiques de leur région (désertification, déforestation, érosion, toxicité du sol, de l'air ou de l'eau). Kambach a déjà travaillé sur une mise en espace pour l’association Les Amis de la Terre en septembre 2009 et a notamment participé à une performance pour Copenhague.
Nadine Fort, Bruno Huret et Philippe Urvoy participent activement à cette installation.

Descriptif du projet
L’installation se situe au rez-de-chaussée de l’hôtel de Mézières. Nous sommes en présence de six espaces indépendants reliés par un fil conducteur, les réfugiés environnementaux.
La rotonde de l’entrée (A)
Espace neutre occupé par les sculptures de Bruno Huret. Les sculptures disposées au centre sont assimilées à des êtres contraints à l’exil du fait des catastrophes naturelles ou du pillage de leur sol. Forcés d’aller chercher un ailleurs, ces êtres suivent un itinéraire inconnu.
 
Le vide (B)
Espace blanc symbolisant le désert et l’imaginaire. Nous sommes en présence d’un Totem et d’un masque créés par Nadine Fort. Des sculptures assimilées à des fragments occupent le sol. Aux murs, se trouve une série de cinq tableaux. Le Totem représente l’espoir de l’homme et son but. Le masque représente l’idéal et les tableaux viennent appuyer l’idée de vide et de néant. Les réfugiés passent sans s’arrêter.

Le plein (C)
Espace à dominante rouge dans lequel on trouve une scène de théâtre, des fauteuils situés face à la scène, ainsi qu’une tribune VIP et deux trônes. Une série de vingt portraits occupent les murs. Les individus sur les tableaux sont autant d’exilés en quête d’un environnement viable.


Le cube (D)
Espace vide ou seule une forme cubique noire trône en son milieu. Le visiteur s’interroge. Qu’est-ce que c’est, un mégalithe, une cabane ? Etrangement, cette forme ressemble aussi à la Kaaba. C’est la salle mystère ou l’être en exil arrive devant la plus grande inconnue : faut-il s’arrêter, continuer ? Le doute de ces réfugiés climatiques prend ici tout son sens ; la route s’arrête ici ou ailleurs ? La prophétie est-elle le dernier espoir de l’homme ?

L’orient (E)
Espace très coloré dans lequel on trouve un coin bibliothèque avec des coussins au sol.
Une série de cinq tableaux occupe les murs. Une fontaine fait entendre son bruit délicat d’eau, nous sommes dans une atmosphère orientale qui nous invite à la détente. Les réfugiés climatiques auraient-ils trouvé le paradis ? Cet espace est dédié à l’institut Perrault.

Le songe (F)
L’accès à cet espace est fermé. Son intérieur n’est visible que du dehors. Depuis la fenêtre, on découvre une chambre sombre dans les tons bleu nuit éclairée par une lumière jaune. Dans le lit, un être est couché. C’est l’ambiance du songe. Les êtres en exil peuvent toujours aspirer à un monde meilleur. Symboliquement c’est le rêve d’un idéal planétaire.

© Kambach

jeudi 10 juin 2010

Le vernissage à la Cave dîmière



Le comédien Philippe Urvoy accompagné par Benoît Séchet aux percussions.
Auteur de textes sur l'Afrique ethnique, Philippe Urvoye en fait une lecture rythmée au son des percussions autour du Cube de Kambach. Il songe notamment à ce qu'elle était avant l'arrivée des Blancs, avec ses coutumes, ses rites et ses croyances, et son rapport à la nature qui malheureusement s'efface de sa mémoire.
http://www.kambach.fr/htm/textes_philippe_h.htm

Gérard Noiret, poète en résidence à Cergy Pontoise lit un poème inspiré de ses voyages en Afrique.
"La Guinée, ce pays d'où deux gosses se sont envolés après s'être cachés dans les soutes d'un avion. Et pour en parler, un chapitre d'un roman improbable." G. Noiret
http://www.theatre95.fr/Gerard-Noiret

 Le conteur d'origine zaïroise, Mukuna Kashala, lit un conte sur l'Afrique face au public venu voir Le Cube.
http://mukuna.blogspot.com/

© CLafosse

mardi 27 avril 2010

La Porte

La Porte, quatrième tableau qui compose Le Cube exposé à la Cave dîmière, est le symbole de l'ouverture de l'Afrique sur le monde.
Kambach n'a pas choisi l'ordre de réalisation de ces quatre faces, elles se sont imposées d'elles-mêmes progressivement dans une construction harmonique et esthétique.
Indissociable d'un tout, La Porte nous invite à méditer...

Les éléments de La Porte au sol

La Porte est debout


La Porte est installée à la Cave dîmière

Qui a osé pénétré dans Le Cube ?


© CLafosse

dimanche 4 avril 2010

Le Malheur de l'Afrik

Le Malheur de l'Afrik est le troisième tableau qui compose le cube. Cette face est censée être la plus sombre, mais paradoxalement son traitement n'est pas le plus noir, comme s'il s'agissait de conjurer les mauvais esprits.

Le grillage est recouvert de toile

Les têtes, détail

Passage du crépi sur la toile


Visage, détail

Modelage d'un personnage

Pas de création sans souffrance...

Les personnages sont noircis

Tableau inférieur gauche passé au goudron

Partie supérieure gauche, le cercle

La mort, détail

Le Malheur de l'Afrik assemblé au sol

 Kambach devant Le Malheur de l'Afrik

© CLafosse