jeudi 9 avril 2015

Sculptures-en-l'île 2015 - origine du projet


Pour cette 18ème édition de Sculptures-en-l'île à Andresy, Kambach propose un voyage onirique en compagnie de ses Hayulas, ces créatures nées de l'imaginaire ; il rêve la Perse le temps d'une partie d'échec.

Le grand Roque

"Je descend du bateau, je pose le pied sur l'île et je regarde autour de moi : des arbres, une prairie, une guinguette, le silence. Je pars alors à la recherche d'un endroit où marquer mon territoire, et puis me reposer.
A travers bois, l'odeur de l'humus flottant, je déambule à travers les sentes, l'Oise apparaît au détour de ceci delà, quand j'aperçois une clairière, je décide de m'y installer pour réfléchir au projet de l'île.
Je regarde autour de moi, les sensations fusent, et, l'état de méditation atteint, l'inspiration m'arrive. Je suis la Tour du jeu d'échec, en face de moi sur la même ligne, mon Roi. Le joueur, lui, chante et joue de la guitare, en même temps qu'il joue sa partie. Stratégie immédiate, il joue le grand roque. Que m'arrive-t-il, je prend la place du Roi. Un sursaut dans ma langue persane et le grand Rokh me ramène aux contes des Milles et une Nuits, grand oiseau fabuleux aux longues plumes et capable d'enlever un éléphant. 
 
Je reviens sur terre et j'imagine une tour sur un échiquier de verdure. La tour, je l'appelle le Grand Rokh."


 
Sur ce croquis, le Roi est déjà sur sa position.
Les  yeux du promeneur ou du joueur scrutent la scène attentivement.
L'échiquier en place, la partie peut commencer.
La structure est l'échiquier sur lequel se jouera la partie.
 
Très géométrique décidément.


A l'attaque ! armé d'une scie et d'une visseuse, Kambach élabore les pièces de son échiquier.


Le grand Rokh est là.
© C.Lafosse